Ou une réflexion personnelle sur le thème :
Pourquoi a-t-on tant de mal à accepter de l’aide ?
Pourquoi se condamne-t-on parfois à affronter une traversée du désert en solo ?
Top 5 des freins observés à la mise en place d’un accompagnement.
Je saisis mon clavier pour parler d’un problème que je rencontre fréquemment : je perçois chez certaines personnes que je croise ou que je connais plus intimement, des difficultés, une souffrance qui va parfois jusqu’à la détresse, ou simplement un passage à vide. Ces personnes peuvent en parler librement, identifier clairement leur fatigue ou leur mal-être, et le partager dans le cadre d’échanges amicaux ou professionnels. Mais pour certaines personnes, être accompagnées par un coach, un thérapeute, un conseiller en relation d’aide… semble être une chose inenvisageable.
Pourquoi ? Démontons ensemble quelques lieux communs qui constituent des freins et peuvent nous empêcher d’accéder à une aide précieuse.
1- « Ce type d’accompagnement, c’est pour les fous«
Dans l’inconscient collectif, faire appel à un « psy », un thérapeute ou un conseiller… est une démarche qui concerne les personnes ayant des troubles graves : dépression aiguë, schizophrénie, autisme… ou je ne sais quelle pathologie.
Cela provient d’une confusion entre l’univers de la psychiatrie et celui de la psychologie.
- Psychiatrie : branche de la médecine consacrée à l’étude et au traitement des maladies mentales.
- Psychologie : étude scientifique des faits psychiques, des faits relatifs à l’esprit, à la pensée.
Or, nous sommes tous dotés d’une psyché, que nous pouvons choisir de mieux comprendre, dont nous pouvons prendre soin, dont nous pouvons améliorer le fonctionnement.
Sans être concernés par une pathologie psychiatrique, nous pouvons rencontrer certains dysfonctionnement pénalisants, comme la timidité, le manque de confiance en soi, les difficultés de concentration… et avoir envie d’y remédier.
Faire un travail sur soi pour améliorer son expérience de vie et être plus épanoui, c’est de cela qu’il s’agit quand on se tourne vers un conseiller, un coach, un accompagnant en relation d’aide.
2- « Je suis assez fort, je n’ai pas besoin d’aide »
Nous évoluons dans une société qui tend à renforcer l’individualisme, où le mythe du self-made-(wo)man nous inspire admiration, où l’on nous fait croire qu’on ne peut finalement compter que sur soi-même.
Penser de la sorte est nier un principe fondamental du fonctionnement de l’humanité : l’interdépendance entre les êtres. Notre survie sur la planète n’est due qu’à notre capacité à interagir pour se nourrir, s’habiller, se déplacer… ou tout autre acte quotidien que nous réalisons grâce aux autres, sans pour autant en avoir conscience.
L’être humain est un animal social. Nous l’acceptons facilement pour faire appel à un prestataire de service, pour aller chercher des clients, pour fonder une famille…
Pourquoi est-ce si difficile de reconnaître que l’autre peut nous apporter de l’aide et du soutien dans une période difficile ? Demander de l’aide, ce n’est pas se montrer faible, c’est se montrer volontaire pour trouver des solutions, et miser sur nos valeurs de solidarité et d’humanisme.
Par ailleurs, engager un travail personnel, se confronter aux aspects parfois déplaisants de notre personnalité ou de notre vie dans le but d’y apporter des améliorations, est un des actes les plus courageux que vous ferez dans votre vie, croyez-en mon expérience !
3- « S’occuper de soi, c’est être égoïste »
Ou une de ses variantes : « je dois d’abord m’occuper des autres (de ma famille, de mes enfants, de mes amis, de mes collègues, de mes équipes…), je m’occuperai de moi quand j’aurai le temps. »
Pensez-vous être pleinement capable d’apporter quelque chose aux autres, si vous n’êtes pas d’abord capable de vous faire du bien à vous ? N’y a-t-il pas ici quelque chose d’illogique ? Ne pensez-vous pas qu’on ne peut transmettre aux autres que ce qu’on a d’abord expérimenté et travaillé soi-même ? Croyez-vous qu’il s’agisse d’un acte égoïste, le fait de vouloir se sentir bien, ou de vouloir amoindrir une souffrance (psychique, émotionnelle, relationnelle….) ?
Une vie ne peut s’élever que si elle est construite sur de solides fondations. Les relations sereines ne fleurissent que si elles sont cultivées sur un terrain fertile et bien nourri. Nous devenons en capacité d’être utile aux autres quand nous sommes en paix avec nous-même.
Ainsi, faire un travail sur soi est à l’opposé d’une démarche égocentrée. Elle est mue initialement par notre propre volonté de changement, mais notamment dans notre rapport aux autres. L’amélioration de notre relation aux autres et au monde est un des moteurs de notre évolution.
4- « Je n’ai pas confiance en ces accompagnants »
Pour dépasser cette appréhension, à mon sens, nous pouvons nous appuyer :
- sur le parcours de formation de notre interlocuteur et sa capacité à entretenir régulièrement ses connaissances (participation à des stages, formation continue…)
- sur son parcours personnel : a-t-il lui-même réalisé un travail personnel, expérience indispensable pour comprendre le processus dans lequel il va nous accompagner ?
- sur notre feeling, notre ressenti dans les échanges avec la personne : la clé d’un travail réussi est le sentiment de confiance que nous inspire l’accompagnant. Certes, la relation de confiance se construit dans le temps. Mais dès le premier entretien, même par téléphone, il n’y a pas de place pour le malaise, l’insécurité, la provocation… Notre interlocuteur doit avant tout être en capacité de créer un climat favorable à notre expression et à notre cheminement, en respectant notre rythme. Si vous ne vous sentez pas à l’aise face à la personne, n’insistez pas. Sauf si évidemment, c’est votre prétexte pour interrompre le travail…
5- « Je n’ai pas envie d’aller pleurer devant une personne qui hoche la tête sans rien dire »
Nos professions souffrent d’un grand nombre de clichés régulièrement entretenus par les œuvres cinématographiques. Mais sachez une chose dont vous pouvez être certain : un travail sur soi ne passe pas forcément par un torrent de larmes à chaque séance. Bien sûr, il peut y avoir des séances plus douloureuses, plus fatigantes que d’autres, mais vous aurez enfin la possibilité d’exprimer et de déposer des choses qui vous pèsent, dans un espace de sécurité dédié à cela : le bureau de votre accompagnant. Se décharger de la peine ou du stress, c’est aussi faire de la place dans votre cœur à d’autres émotions plus agréables.
Et selon l’accompagnement que vous aurez choisi, vous serez peut-être étonné des nombreuses interactions qui se déroulent pendant une séance de travail. Questionnement, interprétation, visualisation, activité physique, balade dans un parc, peinture, danse…
Mais oui ! Le champ de l’accompagnement est assez vaste pour couvrir les besoins et les tempéraments de la multiplicité des êtres qui peuplent notre terre ! Renseignez-vous au préalable sur l’approche des personnes que vous avez identifiées.
J’espère qu’après avoir pris connaissance de ces quelques lignes, vous vous sentirez plus à l’aise dans le fait de vous engager dans une relation d’aide. Laissez-moi vous tendre la main, et saisissez-là ! Je vous accompagnerai sur un petit bout de chemin, fait d’aventures, de surprises, de joies, et d’obstacles, mais plutôt que de les affronter dans le silence de la solitude, nous serons ensemble pour les surmonter.
Marion Nussbaumer
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