« Je me sens seul »
« Je suis triste »
« Ce qui s’est passé m’a mis en colère »
« Je suis tellement contente de vous voir »
« Je me sens écœuré de cette situation »
Pourquoi ces phrases sont elles parfois si difficiles à prononcer ?
Peut-être parce que notre éducation un peu old school nous en a formellement empêché ? « Tu ne vas pas pleurer quand même ? Un garçon, ça ne pleure pas. »
« Sois gentille, cesse de te mettre en colère. »
Ou peut-être parce que notre culture est imprégnée de la pensée grecque : l’émotion serait un obstacle à la raison. Cf. Platon, Descartes, et de nombreux autres philosophes qui ont nourri notre éducation depuis des millénaires.
Ou encore, parce que depuis un siècle, notre vocabulaire ne cesse de s’appauvrir, les programmes culturels de notre télévision ont fait place au divertissement bas de gamme, parce que l’apprentissage du français en classe a reçu des modifications qui ont affecté notre niveau de langue…? La faute donc à la société, à l’éducation, ou peut-être aussi tout simplement à notre personnalité, notre caractère timide.
Certes, des coupables on peut en trouver plein. Mais ça n’a pas grand intérêt pour notre situation personnelle d’incriminer le passé. On ne peut pas le réécrire. Ma façon d’avancer avec vous, c’est de travailler aujourd’hui pour améliorer demain.
De l’importance de nommer nos émotions
Dans ce contexte personnel et culturel, nous avons donc appris à nous taire. Perdant par la même occasion la richesse d’un vocabulaire sensible.
Aujourd’hui, tout ado est simplement « choqué » par quelque chose. Ou « blasé ». Quand on leur pose la question, on entend : « on est blasé quand on perd son chien », « on est blasé quand on reçoit un cadeau qui ne nous plait pas ». Ok, donc derrière un même mot, deux émotions différentes : la tristesse et la déception.
Comment ensuite venir répondre au besoin caché derrière notre émotion si nous ne savons même pas ce que nous ressentons ? Car oui, l’émotion est la manifestation d’un besoin.
- Quand nous avons peur, nous avons besoin d’être rassuré.
- Quand nous sommes en colère, nous avons besoin de justice.
- Quand nous sommes tristes, nous avons besoin de réconfort.
- Quand nous heureux, nous avons besoin de partager.
Si nous pensons être peiné alors que nous sommes en fait dans une intolérable frustration liée à une injustice, allons-nous comprendre que, ce que nous devons faire, ce n’est pas nous réconforter, mais aller en justice pour demander réparation ? Peut-être pas.
Comprendre la nature exacte de ce que nous ressentons sert à cela : avoir les comportements adaptés pour répondre à nos besoins. Et pour comprendre, l’être humain passe par la pensée et le fait de nommer les choses. D’où la nécessité d’enrichir notre vocabulaire afin d’être au plus près de soi.
Le rôle des émotions dans la communication
Par ailleurs, choisir les bons mots pour l’exprimer à l’autre est une dimension fondamentale de la communication interpersonnelle. L’expression juste nous sert à mieux nous faire comprendre de l’autre, et ouvre la porte à des comportements prosociaux, solidaires et empathiques.
Certes, l’émotion se manifeste sur nos visages, véhiculant aux autres un message non verbal. La lecture est évidente en cas de frayeur ou de colère noire. Mais qu’en est-il pour la plupart des émotions qui nous traversent de manière plus subtile toute la journée, ou que nous avons pris l’habitude masquer par courtoisie ou par timidité ?
L’expression d’une émotion est souvent le point de départ de la résolution d’un conflit ou d’une tension. Elle permet de poser également des limites à l’autre, en lui faisant comprendre ce qui nous blesse ou nous rend inconfortable, afin d’améliorer notre relation à lui. De même, savoir accueillir l’émotion de l’autre nous fait travailler notre flexibilité et développe la confiance, le respect, voire la complicité au sein de la relation.
Nous avons donc beaucoup à gagner à nous familiariser avec cet univers sensible, tant sur le plan individuel que relationnel.
La proposition que je vous fais
Au travers des formations et accompagnements individuels ou collectifs que je propose, j’enseigne aux personnes à :
- Identifier les émotions qu’elle ressent avec précision
- Les relier aux besoins qu’elles traduisent
- Identifier les stratégies constructives pour y répondre et dénouer les schémas qui font souffrir
- S’exprimer avec aisance sur leurs émotions et sentiments.
- Faire vivre pleinement cette part sensible qui se trouve en chacun de nous.
J’utilise pour cela :
- Des techniques issues de la pleine conscience
- Des outils issus de la psychopédagogie
- Et bien sûr, beaucoup d’écoute et de relation d’aide.
Mes différentes offres sur le sujet
Accompagnement individuel en cabinet :
Cycle de méditation dédié :
Formation en entreprise :
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N’hésitez pas à me contacter !